Retraites & conférences présentement en suspens en raison de la COVID-19.
L’année 2020 va avoir été pour plusieurs d’entre nous, une période de transformation. Une période où le temps c’est arrêté pour nous déposer dans une introspection non désirée mais essentielle pour beaucoup de personnes. Un passage où probablement les désirs du cœur ont éclairci nos pensées pour prendre de nouveaux chemins. Au travers cette vie nous avions peut-être pris l’habitude inconsciemment de vouloir tous prévoir et contrôler. Le mouvement dans lequel le Corona virus nous a transporté, nous a fait vivre de l’incertitude à tous point de vue. Personnellement avec ce virus, j’ai développé une toute autre perspective de la peur de la mort. J’ai pris conscience à quel point la mort a différents aspects. Elle n’est pas seulement une âme qui se libère de son corps, elle est aussi dans tout ce que nous laissons partir.
Ce virus (Corona) que je n’ai pas contracté physiquement, m’a quand même atteint à d’autres niveaux. Au travers ce temps d’arrêt, j’ai compris que je devais laisser aller le passé et cela par le pardon. Un pardon surtout face à moi-même – de ne pas m’avoir plus considéré et reconnu. Ce qui est merveilleux avec le temps c’est qu’il coule toujours. Nous permettant d’avancer si on ne s’accroche pas au passé. La mort est inconfortable parce qu’elle nous transporte dans l’inconnu. Elle est un processus de transformation vers une meilleure version de nous-même. Elle nous fait découvrir nos forces au travers notre courage. La mort est nécessaire pour reconnaître la vie. Sans la mort il n’y aurait pas de vie et sans la vie, il n’y aurait pas de mort. C’est sans cette peur de la mort que je me suis mise à vivre réellement et que le meilleur de moi est arrivé.
La mort fait partie du mouvement, elle fait partie des départs, au travers les fins d’une période ou d’une étape importante, elle est au travers les lâcher-prises, dans les déménagements. La mort est dans chaque hiver, dans la direction du nord, dans la fleur qui fane, au travers les anciennes amitiés, anciennes pensées, les anciennes amours, les anciens jugements, les anciennes peurs.
La mort que nous sommes tous portés à fuir est en fait le mouvement et le cycle de la vie. Elle se présente à nous pour nous faire évoluer ainsi que pour nous transformer. Bien sûr, nous n’avons aucun contrôle sur les personnes de notre entourage, donc oui, certaines morts nous sont imposées. C’est à nous seul de savoir ce que nous en ferons. Parfois on s’accroche, parfois on quitte pour fuir ou pour se protéger, parfois on s’effondre, parfois on se découvre un grand courage et des forces insoupçonnées. Quand la mort passe dans notre vie, il est important de se permettre de pleurer, de crier, de laisser monter la colère. Pour un certain moment seulement, puisque si cela perdure une âme en peine nous pouvons devenir, à éteindre tout sur notre passage.
Je constate que ce virus m’a aussi fait faire la paix face à la mort et face à plusieurs de mes peurs. Une mort qui me poursuivait dans mon ombre depuis longtemps à vouloir tout contrôler pour endormir mon insécurité.
Aujourd’hui je me surprends à développer une foi magnifique en l’avenir accompagnée de ma famille et d’ami (es) cher(ère)s à mon cœur. À vivre pleinement ma vie avec joie et douceur offrant un amour inconditionnel à tous ceux qui seront sur ma route et surtout à moi-même qui en avait tant besoin.
Voici de quelle façon le Corona virus m’a atteint. Il m’a chamboulé, il m’a fait pleurer, il m’a isolé pour faire face à moi-même, il m’a brassé, il m’a déstabilisé mais avant tout , il m’a fait comprendre que je devais m’écouter, comprendre et identifier mes désirs les plus profonds.
NAMASTÉ
Annie xo
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